Etre libre (de penser, d'écrire, de passer son chemin)

En ce moment, il parait difficile de penser par soi-même sans être agressé par des mieux-pensants qui veulent vous imposer leurs idées.

Dommage, ici, ils peuvent toujours essayer, on ne m'impose rien, surtout des idées.

Je lis pas mal de blog, et l'ambiance en ce moment est carrément nauséabonde donc je lis, sans commenter, sans donner ma vision des choses, pas la peine.

Comprendre ces comportements dictatoriaux ne sert à rien, autant les éviter carrément. Mais d'où viennent-ils?

Beaucoup de gens ont cela en eux, cette envie et ce besoin de transmettre des savoirs, je le sais, j'ai été enseignante, cette envie est quasi irreprescible. Mais entre avoir envie et passer à l'acte, il y a une manière. Franchement, la méthode "Je suis omniscient, vous êtes ignares", ça ne fonctionne pas, nulle part.

Il y a des choses que je sais, que je fais, d'autres que je voudrai appliquer mais que je ne peux pas, des idées arrêtées sur certains sujets (oui je suis têtues, surtout quand j'ai les preuves que j'ai raison), des idées évoluant au gré de mes lectures et recherches, des idées nouvelles amenées par certaines personnes qui écrivent ou parlent sans prosélytisme.

Et puis, il y a ma vie.

hypo-consommation, tribu de 4 enfants (en ces temps de crise ouais ouais), maison en renovation en pleine campagne, soif d'apprendre, emplois peu attractifs ou précaires, investissement dans une nouvelle "communauté" suite au déménagement en septembre dernier.

Alors,

je mange de la viande, je bois du lait et ça ne me dérange pas du tout.

je n'ai pas allaité et j'ai accouché avec une péridurale mais j'ai porté (et je porte toujours) et j'essaie de rendre mes enfants heureux.

je fais de la couture à la main et je n'aime pas les machines à coudre.

je suis tatouée, une vraie bande dessinée.

Globalement, je n'aime pas les gens, pourquoi? parce qu'ils ont pour beaucoup dans la bouche les mots "tu devrais", "il faut", "tu peux pas faire comme tout le monde?"

Non, je ne peux pas, je n'ai absolument pas ENVIE de faire comme le gros du troupeau, d'être un mouton.

Est-ce que c'est facile, non mais je préfère être en difficulté et travailler à réussir que d'abandonner ma liberté de penser et de faire à d'autres.

Sur ces mots, je m'en vais, j'ai un bus scolaire à attendre (oui en plus, je ne vais jamais chercher mes enfants à l'école... bahhhhh mauvaie mère que je suis)